Revival

17 mai 2009

Dans la famille Tites choses, on a décidé de continuer les expériences culinaires : après le pain maison, les glaces maison, on passe aux yaourts maison.

C'est à cause de ma tite mère qui ne voulant plus acheter de yaourts aux édulcorants a décidé de se lancer, enfin de se relancer . Il y a plus de 25 ans , on avait déjà acheté une yaourtière électrique, et à l'époque, ma tite grand mère adorée les mangeait tous en douce, dès qu'ils étaient rangés dans le frigo , en une après midi !
Du coup, j'ai offert en avance pour la fête des mères une nouvelle yaourtière électrique à ma tite mère .

Et mon cher et tendre a retrouvé le système de Tupperwarre de sa jeunesse aussi pour faire la même chose. Nous avons donc passé une partie de l'après midi dans le grenier , caverne d'ali baba de Tup, ma belle mère ayant été représentante . Et nous sommes redescendus avec deux jeux de yaourtières , dont une magnifique bleu marine à pots oranges, du plus bel effet années 70 ! L'horreur absolue ! Aucune photo pour l'instant de cette chose !

Ne manquait plus que le mode d'emploi pour la méthode Tup.
Personnellement, je n'ai jamais trouvé bonne la moindre recette Tup. Et je suis quand même arrivée en un temps record à trouver toutes les failles de ces trucs, et même à casser du plastique !!!!

Mais bon, le cher et tendre, en bon fils de tup ( pas de contrepèterie SVP) avec son habituelle assurance , a donc préparé la première tournée de yaourts, sous l'oeil émerveillé de nénette :"Mais vous savez faire des yaourts ????"
Et au milieu de la nuit, deux petites souris sont allées voir si les yaourts étaient pris. Bof, bof.
On a donc eu des yaourts à boire.
Long débriefing pour trouver le mode d'emploi, révisions sur la cinétique enzymatique .

La seconde fournée, on change de méthode . La première fois, on avait simplement mis de l'eau bouillante dans la yaourtière . Mon cher et tendre, vexé comme un pou, a donc recherché dans tous les livres la recette. Donc pour la seconde fournée, il a fait bouillir la moitié du lait, et il a mis de l'eau chaude du robinet dans le récipient. Et là, on croise les doigts, et le lendemain, même résultat, toujours du yaourt à boire, mais mon cher et tendre ayant bien forcé sur le lait en poudre, le résultat est en plus élastique. Liquide et élastique, drôle de sensation. Beurk !

Du coup, j'ai repris les choses en main, et j'ai recommencé mais avec de l'eau bouillante dans le récipient, et la totalité du lait chauffé et moins de lait en poudre. Toujours liquide mais moins élastique .
La déception et le découragement pointent, je feuillette frénétiquement le catalogue de cadeaux avec la carte de fidélité du supermarché , histoire d'avoir une yaourtière électrique ...

Et finalement, commande de présure chez le pharmacien.
Et à la question " 1 litre ma petite dame ?" j'ai un peu tiqué. Non, non, seulement un petit flacon pour les yaourts de la famille, pas pour un futur commerce .

Et donc la recette finale qui réussit enfin :
- 1 l de lait entier chaud ( au lieu des 50° C réglementaires, le doigt dans la casserole , cela marche bien)
- 1 pot de yaourt
- 1 sachet de sucre vanillé ( Et éventuellement 4 cs de sucre )
- 4 cs de lait en poudre, aussi entier
- 3 gouttes de présure ( pour un yaourt bien ferme )

On mélange 1 yaourt avec 1 verre de lait, on ajoute le sucre, le lait en poudre et on fouette. On ajoute ensuite le reste du lait, et à la fin la présure . Cela marche aussi bien avec les récipients en plastique de Tup que des pots en verre de récup, voir un jeu de pots avec couvercles spécialement acheté. On verse de l'eau bouillante dans le récipient, on ferme et on laisse toute la nuit sans bouger .

De la même manière, pas besoin d'avoir le récipient Tup, n'importe quelle cocotte qui ferme bien fera l'affaire, pourvu que l'on ait des gobelets en plastique .
Du coup, cela devient économique, car à plus de 50 euros la yaourtière électrique, on trouve bien de quoi se débrouiller à la maison.
Et sans compter le prix de revient , car 1 l de lait bio coûte toujours moins cher que 8 yaourts bio ( le petit flacon de présure coûtait 5 euros et durera des mois , mais si on aime les yaourts à boire, il n'y en a pas besoin )
Et que dire du goût : ils ne sont absolument pas acides. Ce qui fait que même ma nénette, pourtant bec sucré, les mange natures, seulement 1 sachet de sucre vanillé pour 1 l de lait .

Je suis en train de tester la version "cocotte minute", car maintenant que la recette tup est pile poil au point, on a cassé tous les couvercles en plastique. Ils se sont fendus, alors qu'ils n'avaient jamais servis . De la camelote ce plastique !
J'ai donc récupéré un lot de pots en verre avec couvercle qui se vissent contre des points sur ma carte de fidélité au supermarché. Le monsieur de l'accueil voulait me vendre des pots plein de yaourts, l'ignorant !
Le hic avec le pot en verre, c'est qu'il est plus large que le gobelet tup en plastique très étroit.
Donc, entre les problèmes de forme et de matériaux, la cuve tup en plastique ne convient plus car l'eau ne serait pas assez chaude. D'où le plan B et la cocotte minute .
Car décidément, non , non et non, je n'aurais pas une yaourtière électrique pour ma fête des mères !