Bir Hakeim, le tricot
Pour moi, ce nom a d'abord été celui de la station de métro que j'ai fréquentée à toute heure de la journée pendant une petite semaine. Cela remonte à 25 ans lorsque je "suis montée " à Paris pour la 1° fois de ma vie .
Je profitais des oraux du CAPES pour visiter Paris avec mon copain qui m'avait rejoint , une fois les épreuves terminées. Ce jeune homme n'avait qu'un désir parisien à assouvir : " voir la Tour Eiffel" sous toutes ses coutures. D'où la station de métro empruntée à toute heure du jour et de la nuit . Tour Eiffel vue sous toutes ses coutures, toutes ses lumières, mais toujours d'en bas.
Il m' a fallu attendre des années encore pour tester les escaliers avec ma correspondante japonaise puis ma fille ensuite, et franchement, d'en haut, cela vaut le coup.
Maintenant que j'ai visité sous tous ses étages la dame Fer, je ne fréquente plus la station Bir Hakeim.
Mais j'ai quand même passé des semaines sur le tricot éponyme crée par Cléonis.
Je suis fan depuis longtemps de ses tricots donc quand j'ai découvert celui ci, j'ai foncé .
Je suis partie sur une idée toute bête : tester de nouvelles techniques expliquées en français. Pas de prise de tête pour la traduction.
Sauf que j'ai galéré comme une folle pour monter les premières mailles, une folie ce truc de montage magique. Satanique plutôt . A croire que j'étais devenue bredine !malgré les photos .
Parce que les explications sont écrites, il y a une grille et des photos pas à pas pour les techniques nouvelles, une bénédiction pour les cloches comme moi.
Quand je suis passée à la laine, une merveille, un écheveau de Madlintosh Sock, colori vishnu , achetée l'été dernier chez l'Oisivethé . Quand j'ai voulu défaire l'échantillon de la dentelle pour être sûre de ne pas gaspiller la laine, ça s'est franchement gâté . Pas moyen de détricoter ,j'ai donc du sacrifier cet échantillon. Et que dire des rangs raccourcis à l'allemande ? Je me suis embrouillée les neurones avec les doubles jambes allemandes . J'ai du envoyer un mail SOS à Cléonis qui m'a conseillé de regarder des vidéos sur le net. Quand j'ai enfin compris le truc, le châle est monté tout seul, facile, agréable à tricoter.
Par contre, je serais incapable de refaire des doubles jambes allemandes comme cela, sans une remise à niveau approfondie. Les techniques allemandes et moi , NEIN, alors que je couds burda sans réfléchir .
J'ai du recommander un second écheveau de laine, et je n'ai pas fait tous les rangs prévus pour la bordure .
Pas moyen de le bloquer tellement il est long, j'ai du épingler recto verso sur mon tapis de gym .
La laine dégradée est vraiment belle, il tient chaud mais juste ce qu'il faut pour les soirées d'été. J'ai très envie de le tricoter en noir comme elle. Je suis fan, et je vais certainement me laisser tenter par un autre de ses châles , car je connais bien les autres satations de métro qui déisgnent joliment ses créations de châles. Il ne verra pas la tour Eiffel celui là, mais les côtes bretonnes .
Mélangeons les cultures
YASMINE PENELOPE
J'avais acheté chez l'Oisivethé deux échevaux pour des châles, un gris violet Madelin Tosh pour réchauffer une robe achetée à Saumur l'été dernier et un autre d 'Old Maiden Aunt pour l'automne dans la couleur curcuma qui était dans toutes les boutiques en cet fin d'été. Et le modèle était déjà choisi, le Yasmine de Marie Adeline Boyer, m'étant déjà régalée sur ses modèles gratuits .
Je passe l'étape super fastidieuse de faire la pelote à partir de l'écheveau, les débuts chaotiques du montage où pour relever les 3 pauvres mailles sur le côté j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois, jamais trop satisfaite du résultat.
Et puis, le châle a commencé à bien monter, trop bien d'ailleurs car j'ai rapidement atteint la bordure dentelle après le corps en jersey envers.
Et là, ça s'est gâté car il fallait considérer l'envers comme l'endroit pour la dentelle. Sauf que d'une fois sur l'autre, j'ai eu un peu de mal mais j'ai fini par vaincre .
Enfin, j'ai cru vaincre la chose jusqu'au moment où j'ai compté mes mailles pour les répétitions de motifs. Du côté droit, des mailles en moins, et du côté gauche en plus ou vice versa. Comme je n'y comprenais pas grand chose au motif ne voyant rien se dessiner, je trichais de droite et de gauche pour retomber sur mes comptes .
Jusqu'au moment où j'ai vu sur l'arrête centrale des défauts très moches, une sorte de scoliose la déformait.
Ni une ni deux, j'ai détricoté toute la dentelle et après avoir péniblement réenfilé les mailles j'ai recommencé.
Faut dire que juste après cela , le 1° oeil avait été opéré de la cataracte et pas facile de gérer un oeil bien corrigé et l'autre toujours pas opéré .
J'ai recommencé en m'appliquant encore plus, en mettant encore plus d'anneaux marqueurs quand je suis arrivée au même endroit, j'avais commis les mêmes erreurs.
Sauf qu'après avoir détricoté et essayé de remonter les mailles, il a fallu me rendre à l'évidence : pas capable de voir suffisament pour cela, donc j'ai tout tout tout détricoté.
Et j'ai réfléchi et trouvé pourquoi je me trompais : je suivais les explications écrites plus simples à lire que la grille et il y avait une erreur dans les explications écrites.
Du coup, en suivant la grille, mise en couleur, plus de soucis.
Et le dessin a commencé à se mettre en place et moi à comprendre la logique du motif, n'ayant plus beaucoup besoin de la grille . By by Pénélope.
Du coup, comme j'avais enfin vaincu, j'ai enchaîné sur une répétition de motif pour ne pas gaspiller la laine . Et bien sûr , au moment de rabattre, en panne de laine !
Comme je ne voulais pas recommander un écheveau de laine, j'ai fini au coton à broder DMC à peu près de la même couleur.
Et l'autre oeil opéré a permis aussi de tricoter plus facilement . Un bonheur cette double opération de la cataracte !
Verdict de ma jeune fille : "c'est atroce comme couleur" .Faut dire que son père avait le 1° acheté une chemise de cette couleur qu'elle déteste .Et voilà sa mère qui porte les mêmes couleurs.
Non mais où va - t -on si les parents portent les couleurs mode alors que l'ado se complait dans le noir, gris, et parfois une touche de bleu marine pour égayer ?
Mon verdict : il va super bien avec mon manteau improbable. Et le modèle est si joli une fois qu'on a compris. Je le referai mais avec une laine plus moelleuse, moins, sèche. Pas réussi à faire une photo porté, mais trop facile pendant le blocage .
Et j'attends avec impatience les nouveaux modèles de M.A. Boyer en français et si bien expliqués.
robe test n°2
L'idée du départ est de trouver le modèle de la robe idéale . Rien que ça !
Parce que pour moi, le vêtement phare de l'été est la robe .
- Avantages multiples : pas besoin de chercher le haut qui va avec, on est toujours bien habillée, toujours fraîche par forte chaleur car l'air circule.
- L'inconvénient est le repassage obligatoire, et on sait bien qu'en cas de forte chaleur, le bain de vapeur n'est pas la meilleure option.
Mais pour qu'elle soit un atout en cas de forte chaleur, il ne faut pas qu'elle soit trop ajustée , qu'elle entrave trop les mouvements. Du coup, le recherche du patron idéal se concentre sur deux périodes de l'année chez burda : l'été et les fêtes . Car une robe de fête peut devenir un bon compromis, dans un tissu sobre car en général assez décolletée. Après de heures à trier les piles de burda, je suis remontée jusqu'à 1995, mais ces années là sont trop rancunières.
Du coup, je me suis décidée pour un modèle de novembre 2007, le modèle 110 qui est une jolie robe en taffetas ou je sais quoi .
Je suis allée faire les soldes dans mon magasin préféré : mon grenier à tissus. J'ai trouvé une popeline ardoise, bleu gris , achetée pour je ne sais plus quelle idée. Le métrage étant peu important, et le tissu uni, j'ai pu couper tête bèche ma robe.
J'appréhendais un peu l'essayage, craignant que ce soit sac à patates. J'avais juste modifié un peu le dos en prévoyant une pince pour éviter l'effet "dos qui décolle" si souvent observé avec mes robes burda.
J'ai ressorti la vieille grammaire de la couture pour les parementures et la fermeture éclair car je n'ai pas tout compris à leurs explications.
Quand tout a été cousu, j'ai pu passer à l'essayage et là j'ai eu une assez bonne surprise : elle est légèrement cintrée avec ses pinces et plis creux, des espèces de mancherons, ce qui lui donne un petit air rétro que j'aime bien pour un effort de couture minimum !
La couleur qui me semblait improbable rend finalement bien . J'ai essayé avec différentes ceintures, cela n'apportait rien.
Le verdict familial est comme d'habitude mitigé : le cher et tendre n' a pas tiqué ce qui passe pour quasi approbation alors que la jeune fille a détesté. Sans savoir ce qui n'allait pas.
Seul le chien a validé lors de la ballade pour la photo. Sauf que avec le vent qui plaque le tissu , pas facile de faire tenir les plis comme il faut et en plus , vu que je l'ai portée toute la journée, elle était toute frippée.
Le sourire crispé : " active mon coeur, je gèle sur place dans le vent" Et oui, car la robe idéale en cas de forte chaleur est testée à Loctudy avant le grand départ pour Antibes !
Verdict : robe testée , validée.
Modifications à prévoir : accentuer la pince dans l'encolure dos pour plaquer le dos encore plus sur moi.
Supprimer la fermeture éclair du dos, le placer sous le bras , assez courte, cela suffira car j'enfile la robe par la tête sans soucis.
Prévoir des poches dans les coutures latérales pour que ce soit encore plus pratique.
Accentuer encore le côté rétro avec un autre tissu à motifs.
Et pour celles qui suivent, la robe test n°1 n' a pas encore été testée, portée, photographiée. Sans parler de la jupe test n°1. Car j'ai décidé de ne faire que des tests dans des tissus improbables, histoire de vider mes sotcks et de n'avoir aucun regret pour le tissu en cas de déception . . . à suivre donc .
Longe cote
Plein de nouveautés tout au long de l'année écoulée.
Mais pas des nouveautés loisirs créatifs, mais loisirs sportifs.
Je n'aurai jamais cru en arriver là mais il a fallu envisager des changements dans mon train-train.
Quand nous sommes en Bretagne, en ballade sur la dune, on voyait des pingouins qui s'agitaient dans l'eau . Je trouvais cela rigolo. Ma voisine avait testé et apprécié et j'ai laissé l'idée trottiner pendant au moins deux ans avant de me lancer .
J'ai réservé ma séance le matin pour le soir même pour ne pas avoir trop de temps à cogiter et à me dégonfler.
Au fait longe cote = marche aquatique.
Fastoche à écrire, moins fastoche à faire.
1° étape : enfiler une épaisse combinaison de plongée, en se retournant les ongles, en se disant que vraiment les mollets sont trop gros, arriver quand même à la taille pour se rendre comppte qu'elle a un gros trou, qu'il faut l'enlever et tout recommencer à zéro. Quand elle est enfin refermée, se rendre compte que dans cet emballage néoprène, on ne peut pas bouger, et s'inquiéter " comment on va marcher et pendant une heure en plus ? "
2° étape : les élégantes petites bottines , toutes mouillées qu'on n'arrive pas à fermer alors que les autres ont l'air d'avoir fait cela toute leur vie.
Parce que dans le vestiaire des dames, on se rend vite compte qui sont les novices et les habituées qui en moins de trente secondes chrono sont habillées, chaussées . Respect les filles !
3° étape : affronter le regard des autres, en fait personne n'est à son avantage dans ce truc, tout le monde a chaud alors qu'il fait frisquet ce soir là, qu'il commence à crachiner .
Au fait, seulement deux monsieurs : le jeune moniteur et un heureux retraité. Car après analyse rapide de la pyramide des âges, ben , c'est plutôt des retraitées les pratiquantes ...
Oui, Ok, les plus jeunes font des activités nautiques sur l'eau, genre catamaran, planche, kayak. Moi les sports de glisse, je coule et j'ai le mal de mer , alors là, je suis dans mon élément, dans l'eau jusqu'au cou mais les pieds sur la terre ferme ou presque .
4° étape : gagner l'eau et surtout l'eau profonde pour avancer plus facilement .
La marche aquatique n'est pas que comme son nom l'indique que de la marche. . Il faut parfois marcher sur la pointe des pieds, parfois à reculons, parfois courir, jouer avec les bras, tout en maintenant l'équilibre, en avaçant, en luttant contre les vagues. Un vrai sport complet.
Même pas le temps de papoter, c'est terrible, je me concentre à mort pour envoyer la jambe et le bras opposé de manière coordonnée, un effort supplémentaire. Sans parler de l'eau froide, on est en Bretagne quand même , qui s'infiltre dans le creux des reins, et par les poignets . Tant pis si je suis dernière , chacun fait la marche et les exercices à son ryhtme . L'important est de participer.
5° étape et non des moindres quand on a réusssi au bout d'une heure d'efforts à revenir au centre nautique : enlever la combinaison et se rendre compte que tous comptes faits, elle tenait bien chaud.
Mari et fille m'ont récupéré toute rouge, en sueur, mais avec un sourire béat. Ils ont cru que j'étais devenue bredine, une suroxygénation du cerveau .
J'ai quand même prudemment attendu le lendemain pour constater que les courbatures n'étaient pas au RDV pour rempiler. Je suis accro !
NB: la 2° séance a été plus facile car la combinaison était d'une taille supérieure, la bonne du coup, mais je l'ai dans l'euphorie enfilée à l'envers. Tant pis, trop compliqué de recommencer , et au moins on me voyait de loin avec mon bidon orange, enfin tant que je n'étais pas dans l'eau .
Merci au centre nautique de Lesconil , le CNPA qui en plus de ravir ma gamine avec les stages de catamarans et de kayaks ravit la mère de l'enfant .